Le lycée Jules Haag est perçu dans l’imaginaire bisontin et franc-comtois comme l’héritier de « l’Horlo», l’Ecole Nationale d’Horlogerie, autrefois hébergée dans ses murs presque centenaires.

Il bénéficie d’un important capital de sympathie auprès de la population. De nombreux cadres de l’industrie locale sont d’anciens élèves de l’établissement, qu’ils évoquent souvent avec nostalgie, toujours avec affection et immanquablement sous le nom de l’Horlo.

Il occupe donc une place privilégiée à Besançon, en raison de ce positionnement de lycée technologique polyvalent « historique » du centre-ville, identifié par tous comme le fleuron de l’académie et comme un des symboles du passé horloger de Besançon.

Le lycée Jules Haag comporte seulement deux bâtiments, mais de taille importante : l’externat et l’internat qui abrite aussi la demi-pension. (depuis 2016 et la fusion, s’ajoute le bâtiment du site Marceau (ex LP de Montjoux)).

Les deux bâtiments sont reliés par un souterrain permettant aux élèves de passer d’un bâtiment à l’autre en toute sécurité.

C’est bien sûr le bâtiment de l’externat qui est remarquable et qui impressionne par son architecture.

Conçu et construit par l’architecte Paul Guadet à partir de 1927, il est inauguré en 1933. Il forme un « A » incomplet et s’élève sur 3 étages. Il a connu des ajouts et des aménagements successifs.

Ainsi, par exemple, le bâtiment initial de 1933 a été augmenté d’un 4^ième étage en 1940, a vu s’ajouter l’aile Clémenceau en 1956/58, et le bâtiment « Coste » qui héberge la CPGE en 2002/2003

L’internat a été construit en 1961.

Ex LP Montjoux…

L’usine de bonneterie dite tricoterie Félix sise rue de la Prévoyance et donnant sur l’avenue du commandant Marceau, est ouverte en 1920 et cesse son activité en 1957 date à laquelle elle est rattachée par la ville pour accueillir provisoirement un centre d’apprentissage (CA) de mécanique et d’électricité. Issu du centre d’apprentissage de l’école nationale d’horlogerie (actuel lycée polyvalent Jules Haag) et, à l’origine, sous sa tutelle, il reçoit aussi des élèves de la section électriciens du centre d’apprentissage de Sarail. Il est décidé de lui conférer indépendance et personnel dès la rentrée de 1959 et de construire des bâtiments, en 1959 et 1960, grâce à l’acquisition par la ville du terrain Viel-Picard, adjacent au nord. Les sheds qui bordent l’avenue Montjoux sont détruits entre 1963 et 1965 . Le site fait l’objet d’extensions : en 1964 (atelier mécanique), 1971 (atelier électricité et gymnase), 1992-1994 (extension au sud à la place des anciens sheds de la tricoterie perpendiculaires à la rue de la Prévoyance), 1998 ( préau, gymnase), 2002 (restructuration et extension de la demi-pension, création d’une salle de restaurant devant le bâtiment). Le collège fait l’objet d’une rénovation complète en cours en 2011. La fusion avec Jules Haag est actée le 1^er septembre 2016 avec la naissance des deux sites : Labbé et Marceau.

Deux sculptures sont visibles sur le site : celle réalisée au titre du 1% décoration par Georges Oudot en 1961, intitulée La messagère de l’esprit, dite aussi La messagère de la science, dite aussi Simone, (du prénom de la secrétaire de direction du Lycée) dite encore Mlle Félix du nom de l’ancienne propriétaire de la Tricoterie, et  celle crée en 1974 par Dietrich-Mohr intitulée Trivium.